Son
nom vient du Grec "Igilio" qui veut dire "chèvre",
du fait qu'une population de chèvres sauvage s'était
développée.
Île
montagneuse faite en grande partie de roche
plutonique, dit "Granite" qu'il ne faut pas
confondre avec le "Granit", cette roche est
magmatique avec une texture grenue, elle a un effet
cristallisé avec une composition de minéraux.
Comme
chez nous en Provence l'île est couverte en grande
majorité par de la garrigue ((Helichrysum et de Ciste)
et des forêts de Pins, le point le plus haut de l'île est le "Poggio
della Pagana", qui culmine à 496m, sa cote mesure 27
km de long.
On y
trouve aussi, mais plus rarement qu'il y quelques
décennies, des Arbousiers, chênes verts, chênes
liège et aussi de la bruyère arborescente, mais les
incendies de forêt et l'agriculture sont passés par
là.
L'Archipel Toscan est le plus grand parc national
marin d'Europe 56 800 hectares de mer et 17 900
hectares de terre, l'écosystème y est très fragile.
Côté
faune on trouve des lapins de garenne, des mouflons
et des
Musaraignes des jardins, mais aussi des papillons,
mollusques, lézards, et les oiseaux migrateurs qui y
font leurs nids.
La mer regorge de poisson, comme le Thon, des
Barracudas, les rochers abritent des Murènes, des
Langoustes, des Moules et des Crabes.
Dès le printemps on aperçois aussi des Cachalots, un
Rorqual (Baleine), sans parler des Dauphins qui font
mumuse avec les navires.
Elle
est constituée de falaises et de baies avec ces
petits villages "Giglio porto" là où le Costa
Concordia a échoué,"Giglio Campese" et sur les
hauteurs le village de "Giglio Castello", il y a
aussi le petit hameau "d'Arenella".
L'île
possède des terres vinicoles qui produisent le vin "Ansonaco",
mais aussi des terres agricoles qui produisent des
olives, des fruits comme les oranges, citrons,
poires, mais aussi des confitures de merises
sauvages (fruits du merisier, version sauvage de la
cerise) ou de figue, et surtout la fameuse Grappa
que tous les Italiens se doivent de déguster, eau de
vie faite à base de marc de raisin.
Il y a
aussi le "Panficato", une sorte de pain d'épice à
base de fruits secs comme le raisin et les figues
préalablement séchées sur des plaques de granit,
noix, du miel, des pommes et ou des poires, du vin
et du chocolat.
Pendant très longtemps l'île vivait de
l'exploitation de la pyrite, de la pêche et de
l'agriculture aujourd'hui ces secteurs sont en
grande partie abandonnées au profit du tourisme,
l'île possède 11 hôtels avec restaurant, 24
restaurants, 1 camping sans parler des locations
saisonnières qui sont pour l'année 2011 au nombre de
48.
Il y a
aussi 6 entreprises de plongée sous-marine, 6
bateaux taxis, 1 loueur de bateaux, 1 ligne de bus
qui dessert les villages et cela 16 fois par jour.
Pour
relier le continent italien, il n'y a pas moins de
deux compagnies de ferries, qui assurent la
traversée avec les ports de "Monte Argentario" et
"Porto Santo Stefano" et cela deux aller-retour par
jour en saison basse et quinze en haute saison cet à
dire l'été.
Le
Saint Patron de l'île est "San Mamiliano",
archevêque de Palerme en 455, qui fuit "les
Vandales", peuple germanique oriental qui conquit
bon nombre de pays et bien entendu les îles
méditerranéennes.
Au
début de son histoire vers 800 av J-C. l'île de
Giglio est peuplée par les Étrusques ancêtres des
Toscans, ils y exploitent déjà la Pyrite.
Plus
tard elle est une des principales bases de Jules
César et des Romains dans la mer Tyrrhénienne
pendant la guerre des Gaules entre 58 et 52 av J-C.
En
410, des populations s'y installent pour fuir les
invasions wisigothes.
En
455, l'ile est la propriété de Saint-Mamiliano qui
deviendra leur saint patron.
En
805, l'île qui appartient à l'empereur d'Occident,
Charlemagne, est donnée à l'Abbaye romaine de Tre
Fontane (Abbaye des trois fontaines).
Puis
se sont des richissimes familles de Florence et de
Pise qui se la partagent, puis elle devient sous la
domination des moines cisterciens de Pise et c'est
là que fut construit le village de Giglio Castello
et ses murailles, entre 1264 et 1406.
Mais
les familles de Florence et de Sienne continuent à
vouloir imposer leurs droits, il fallut pour calmer
tout le monde que les Napolitains viennent en
protection et prennent l'île en charge.
Cela
ne durera qu'un temps, les Napolitains à leur tour
vendent l'île à la famille Piccolomini, qui la vende
en 1558, à Éléonore de Tolède, femme de Cosme 1er de
Médicis.
À
partir de là, l'île et ses habitants vont devenir
autonomes, des lois sont promulguées qui sont en
faveur d'une meilleure indépendance dans l'économie
et le fonctionnement.
Mais
l'ile est sous l'emprise des pirates comme
Barberousse qui en 1544 l'avait mis à sac et avait
déporté la grande majorité de la population en
Tunisie pour les vendre comme esclaves.
Au
total ce sont 700 habitants qui sont déportés, la
famille des Médicis repeuplera l'île, avec des
habitants de la ville de Sienne (Ita).
Au
XVIe siècle Ferdinand 1er de Médicis, fait ériger trois tours
circulaires entrecoupées d'épaisses murailles, et de
trois entrées pour cette forteresse adossée aux
rochers granitiques,
et qui permettra aux habitants de se défendre.
En
1737, c'est le Grand Duc de Toscane (François de
Lorraine), qui prend possession de l'île à la mort
de Jean Gaston de Médicis validé par le traité de
Vienne en 1738.
L'île
du Giglio va même devenir française, durant la
période napoléonienne et l'invasion par ce dernier
de la Toscane en 1810.
En
1870, c'est l'unification italienne, et la Toscane
et l'île de Giglio redeviennent Italiennes.
Au
début du XXe siècle, le déclin qui s'était installé
se poursuit, en plus une maladie "le phylloxéra"
provoque l'abandon des vignobles.
En
1938, la création d'emplois dans les carrières de
Granite et de Pyrite ne sera pas suffisante pour
l'économie de l'île, qui est surtout orientée vers
l'agriculture, s'est la fuite d'une partie de la
population vers des terres plus accueillantes au
niveau emplois, comme l'Argentine ou et surtout
l'Amérique.
Il
faudra attendre l'après seconde guerre mondiale
(1939 / 1945), et la fermeture de la dernière
carrière de Pyrite, pour que l'île se trouve une
nouvelle activité, "le Tourisme"...
À jamais
restera gravé dans les livres d'histoires et les
mémoires, ce 13 janvier 2012 et le naufrage du Costa
Concordia qui aura fait 32 morts, et des milliers
d'heures d'images et de commentaires sur cette
petite île de Toscane. |